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Comment bien choisir une maison de retraite ?

Temps de lecture 3 min

Après avoir regardé les avis des clients des Ehpad (établissements pour personnes âgées dépendantes), après avoir comparé les tarifs, ne vous contentez pas des belles photos en ligne, du livret d'accueil : visitez en semaine et le week-end.

Diverses normes qualité commencent à être proposées aux maisons de retraite : AFNOR (norme NF), Qualicert, et maintenant le Label Humanitude.

Chaque établissement est libre de sa démarche. Une certification est néanmoins un gage d'engagement dans une démarche qualité lourde et suivie.

Les Ehpad doivent mettre en œuvre une évaluation interne et externe, contrôlées par les pouvoirs publics (ARS : Agence régionale de santé, Conseil départemental).

Il existe près de 3000 résidences autonomie, résidences services seniors pour les personnes autonomes, et 7700 établissements pour personnes âgées dépendantes publics, associatifs, privés.

Conseils d’ordre général

Une astuce : faites-vous accompagner par un(e) ami(e) étranger(e) à la situation : l'aspect émotionnel de la visite ne le perturbera pas. Il notera froidement des événements ou des situations qui vous auront échappés.

En priorité, il convient de se renseigner sur la réputation du directeur de l'établissement. Une formation est aujourd'hui exigée pour les directeurs d'établissements médicalisés. C'est un plus. Mais un directeur diplômé ne rime pas forcément avec maison de retraite bien tenue.

Une maison de retraite ne sera jamais satisfaisante si un directeur peu motivé, manquant de compétences managériales, se trouve à sa tête.

C'est de lui que dépend en priorité la bonne ou la mauvaise tenue de l'établissement, son ambiance, la réalité du projet de vie, le soin apporté par le personnel au prendre soin et à la vie sociale quotidienne. C'est lui qui négocie ces budgets et donc un personnel formé, soutenu, managé et en nombre suffisant.

L’architecture, l’adaptation aux handicaps

Trop souvent le hall d'entrée manque de chaleur. Il se résume à un bureau ou une petite pièce vitrée derrière laquelle se tient une hôtesse.

Les chambres du rez-de-chaussée ouvrent rarement sur l'extérieur. Si on vous explique qu'une porte ouverte favorise les "pulsions de fuite", cela peut indiquer que la personne âgée est perçue comme porteuse de risques (appelée parfois "fugues"). Ce n'est pas de très bon augure pour la suite...

Notez si

  • Un jardin privatif permet aux personnes à mobilité réduite de garder un lien avec le monde extérieur.
  • L'existence de petits salons intimes favorise les visites et le maintien des liens familiaux. Ils vont également servir de lieux pour des animations. Les liens personnels entre résidents en sortiront également renforcés.
  • Un équipement spécifique des locaux (mains courantes, barre d'appui, sièges adaptés, signalétique claire : couleurs des étages, marquages au sol, sonorisation des ascenseurs...) sécurise et favorise les déplacements des personnes fragiles, voire handicapées.
  • Existe-t-il un système de sonnette, de téléalarme? Comment fonctionne-t-il : personnel de garde, appel vers des services extérieurs... ?

Pensez à l’avenir, la prise en soin médicale

L'établissement s'engage-t-il, notamment dans le contrat de séjour, à accompagner une personne âgée qui deviendrait progressivement de plus en plus dépendante ?

Quid des meubles et de la décoration que l'on peut apporter ?

L'aide à l'autonomie est-elle renforcée ? Et surtout comment sera-t-elle facturée ?

Toutes ces questions sont cruciales et doivent être abordées lors des conversations préliminaires avec le directeur ou la directrice de la maison de retraite.

Question subsidiaire

Comment est respecté le sommeil ? Selon le docteur Lucien Mias, ancien chef du service de gériatrie de l'hôpital de Mazamet, "les infirmiers de nuit trouvent que les personnes dorment mieux lorsqu'il y a eu une activité intéressante le jour : plus l'éveil diurne est grand, meilleur est le sommeil. Ils disent que parfois aussi un peu de tisane sucrée et un câlin sont efficaces"...

Les habitants

Quelle est l'attitude des autres résidents : apathique, résignée ou au contraire, active ? Comment sont-ils vêtus ?

On aura intérêt à s'informer auprès des familles, des autres résidents et du personnel et à ne pas se limiter à l'avis du directeur.

Ainsi est-il possible de lire les comptes rendus des conseils de la vie sociale ou CVS, de découvrir les activités proposées, les sorties, les liens avec les écoles, les centres culturels de la ville.

Le personnel soignant, en particulier la nuit

L'établissement peut-il prendre en soin les troubles physiques mais aussi psychiques : maladie d'Alzheimer, de Parkinson... ?

Comment fonctionne les soins paramédicaux : kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute, podologue... ?

Peut-on rester jusqu'au bout de la vie dans l'établissement ? L'accompagnement de fin de vie, les soins palliatifs sont-ils envisagés ?

Une surveillance est-elle assurée 24 heures sur 24 ? Qui est de garde la nuit : un.e infirmièr.e ou un.e aide-soignant.e ? Les chambres sont-elles équipées d'un système d'alarme du personnel ?

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